Allô la Police ?

Derrière ces quelques mots, une attente. Une requête, un espoir, une plainte. Parfois même, un ordre. Une urgence ? Un péril ? Pas forcément… Depuis quelques années, le nombre d’appels au standard du 17 ne cesse d’augmenter. À certaines heures, on frôle l’implosion. Pourtant, dans l’immense majorité des cas, les appels ne sont pas des « missions de Police Secours », voire pas des « missions police tout court ».

Qui est au bout du fil ?

Les policiers les nomment les « requérants ». Un terme très administratif pour désigner des personnes qui requièrent aux services de police secours. Elles sont issues de toutes les classes sociales, même si les populations démunies, déstructurées ou en détresse sociale sollicitent davantage la police que les autres. Plus vulnérables, elles vivent bien souvent dans un univers plus conflictuel et moins sécurisé. Ce peut être des femmes seules, des personnes âgées, des jeunes ménages en difficulté ou tout simplement des individus qui ne savent plus vers qui se tourner. Quand ça ne va plus, quand les problèmes sont trop nombreux, quand l’émotion déborde, quand le chagrin est trop lourd, on appelle le 17. Quand la solitude, l’anxiété et le sentiment d’insécurité ne peuvent plus s’étouffer dans le silence de la nuit, on crie au 17 ce qu’on n’a pas pu dire autour de soi.